Quel est l'avenir des langues du Congo (ex-Zaïre) ?
Ntungunukilu
Développement
Quel est l'avenir des langues
du Congo (ex-Zaïre) ?
Répondre à cette question c'est au
préalable faire le point sur la
situation linguistique de notre
Congo (ex-Zaïre) ; ensuite
formuler un ensemble de
propositions concrètes possibles et
un certain nombre d'orientations.
Nos langues congolaises se
répartissent en un ensemble bantu
et un ensemble non-bantu, Le
premier l'emporte sur le second
tant du point de vue du nombre des
langues et des locuteurs que du
point de vue de l'aire d'expansion.
Parmi ces langues, nombre d'entre
elles demeurent dans l'ombre en
raison à la fois de leur difficulté
d'accès et du manque de moyens
permettant une action systématique
d'envergure. Jusque-là, le travail
scientifique demeure celui de
chercheurs isolés si on excepte
certains efforts dans le cadre de
l'ACCT (Agence de Coopération
Culturelle et Technique) dont le
siège est à Paris.
La politique linguistique
à l'époque coloniale
Celle-ci était clairement définie,
effectivement appliquée et suivie.
Une douzaine de textes législatifs
importants jalonnent cette période
coloniale.
Les textes législatifs sont
complétés par des programmes
d'enseignement qui se succèdent
tous les dix ans : celui de 1925
prône l'enseignement des langues
locales qu'elles soient véhiculaires
Ou vernaculaires ; celui de 1938
adopte le précédent aux écoles
pour filles; celui de 1948 élève la culture nationale au rang d'objectif
et fait de la culture étrangère un
outil de communication ; celui de
1958, enfin, adopte le contenu de
celui de 1948 dans le primaire et
installe un programme
métropolitain au niveau
secondaire.
La politique linguistique
postcoloniale
Le 30 juin 1960 le Congo belge
accède à l'Indépendance et devient
la République Démocratique du
Congo.
De 1962 à 1974, le français
s'assure un monopole et fait
disparaître les langues locales de
l'enseignement A partir de 1963,
lorsque sont créés les cycles
d'orientation, l'élimination des
langues locales est confirmée.
Dans la foulée de la politique de
l'authenticité (recours à la
tradition) le CELT A voit le jour et
reçoit entre autres la mission
d'élaborer des manuels en langues
locales. En 1980, ·les langues
nationales reparaissent en
première année du cycle
secondaire. En 1982, le
programme de 1980 est supprimé.
En 1984, on reforme et on
privilégie les langues nationales
dans divers enseignements mais
pas dans le Secondaire général. La coexistence entre le français et les
quatre langues dites nationales
(kikongo, kiswahili, tshiluba et
lingala) ne se fait pas sans
difficulté.
Le Kikongo a pour aire
d'expansion le Bas-Congo. TI tend
à céder le pas chez ses locuteurs
effectifs face au Lingala, réputé
langue de l'armée et du pouvoir de
l'époque du feu Mobutu, ancien
Président de la République du
Zaïre (actuel Congo).
Le Swahili s'étend à l'Est du pays.
Son aire d'expansion en direction
de la capitale Kinshasa se fait
principalement le long du rail
Labumbashi-Ilebo. Le Swahili, à
son tour, est aujourd'hui la langue
du pouvoir et de l'armée du fait de
l'origine du Président de la
République Démocratique du
Congo Laurent-Désiré Kabila.
Notons que les inscriptions sur les
billets de banque sont en swahili.
Le Tshiluba, langue véhiculaire du
Kasayi s'étend en direction
princiipalement du Shaba voisin.
Au Kasayi le Tshiluba est une
langue de large diffusion et de
communication.
Le Lingala enfin est la langue de
Kinshasa la capitale et de tout
l'Ouest et Nord-Ouest du pays. TI
est favorisé dans son expansion par
le fait qu'elle était la langue de
l'armée, de la chanson (moderne) et
de discours politique de feu
Mobutu, Président du Zaïre.
e S)
~,
Il s'ensuit, en raison, de cette
dynamique, une compétition entre
langues locales (nationales) et entre
celles-ci et le Français (langue
d'administration surtout de
l'enseignement.
Dans cette compétition, les langues
locales (nationales) sont desservies
par l'absence d'une politique claire
en leur faveur (contrairement à ce
qui se produisait dans la période
coloniale), par J'absence de
manuels permettant de les
enseigner (malgré certains efforts
sporadiques), par la non-formation
des maîtres ou enseignants dans
ces langues (ils sont tous formés
exclusivement en français à partir
du secondaire, ce qui explique la
difficulté de certains linguistes à
tenir un discours limpide sans y
ajouter des néologismes produits
par la déformations des mots
étrangers,. ou à assurer une
traduction et une interprétation
fiable dans ces langues. Autre
source de difficultés, c'est le
comportement des intellectuels qui
n'ont qu'un souci : former leurs
enfants et leur parlant uniquement
en français.
Voilà autant des facteurs qui
désarment les linguistes. Ils le sont
d'autant plus que les média
nationaux, dans leur totalité,
favorisent le français. Seules les
églises font exception sur ce point
-: on y prêche et on y prie en langues
locales (il est facile de trouver des
Bibles "et des cérémonies
religieuses qui se déroulent en
langues locales ainsi que des
dictionnaires bilingues ou
. trilingues (Luba-Français-
Néerlandais).
-
L'homme politique congolais s'en
sert à des fins de campagne
électorale ou soit à des fins
subversives pour opposer des tribus
ou ethnies soit à des fins
pacifiques pour apaiser le peuple.
Ainsi donc, la langue détermine le
développement, aide à penser, à
comprendre et à transmettre les
mécanismes socio-politiques,
économiques et culturels. A partir
de ce moment, l'homme va utiliser
les atouts que la langue possède et
le rôle déterminant qu'elle joue et
peut jouer pour toute forme de
développement (information,
éducation, instruction, loisirs,
théâtres, musique, etc.). Il va
chercher à améliorer son système
de communication à partir des
connaissances nécessaires
acquises par sa communauté et la
communauté internationale.
Situation actuelle
De nos jours, les langues se sont
développées et véhiculent-la
science, la technologie
(l'informatique ...). Avec le
développement de la technologie il
s'est créé trois catégories de
langages : intellectuel (scientisé,
informatisé ...), senti-intellectuel et
ordinaire. A ces catégories
correspondent des individus.
Le véritable développement d'un
peuple suppose un échange des
savoirs traditionnels et
scientifiques entre les différents
membres de la société. TI ne suffit
pas_ de connaître, il faut aussi
transmettre, publier pour éliminer
l'ignorance de nos langues chez
nos jeunes.
Les faits le démontrent, 80 ans de
la colonisation et l'administration
en français n'ont pas effacé les
langues locales. TI n'est pas certain
que l'unité nationale autour du
Français puisse se faire autour
d'une des quatre langues
véhiculaires actuelles.
Du temps colonial, les langues
vivaient les unes aux côtés des
autres. Elles s'empruntaient et
s'enrichissaient mutuellement mais
ne constituaient pas un problème
social.
L'aménagement du paysage
linguistique congolais ne peut venir
que de l'Etat soutenu par un organe
technique. Pareille politique
suppose des moyens importants,
mais surtout une volonté et de la
persévérance. Elle suppose encore
davantage que chacun se résolve à
passer du verbe à la praxis.
Kunupesba mfwalanga se longayi,
nutukebela dimanya kudia
mfwalanga, kudia ne dimanya,
beena miakulu benda batungunuja ?? kwetu kudiambuluisha eku ne
tudiambuluisha tshidimu kayi ?
Batemunyi (Linguistes)
twandamwinayi.
Dimanya dionso mbimpe diikaJa
diambuluisha baantu,
dibatungunuja, dibalubulula.
Kabiyi nanku, ndimanya dia
ndingudiingu, diakujanguluja
baantu
KAYEMBE K MUKULUMPA
KAYKAN MPUNGA-TSHIBANGU
Apprenons le tshiluba
Tulongayi tshiluba
TT
«".~
Diumvuija dia mena a ngondo
ya mu tshidimu
Bu mutudi tupatula Kabala Matuku kafunda mu muakulu wetu wa tshiluba, tudi tunumanyisha
tshidi mena a ngondo umvuija. Tuetu bafundi ba TSHONDO, katuena tudituta mu tshaadi bua
kuamba se: tudi bamanya bashikuluja tshidi ngondo ne ngondo umvuija, kadi bikesa bitudi
bamanya mbioobi ebi, ne tudi tulomba ewu weetu yonso udi mumanya penda bikuabu bia kusakidila bua atufundila.
Î |
TSHONGO |
LUISHI |
LUABANY A-NKASU |
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1 |
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(Janvier) |
(Février) |
(Mars) |
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Bsombela basaluila ngondu ewu |
Ngondo udi rnvula ubanga tsha |
Bualu bisoosa biameni, ke bualu |
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ne: "TSHONGO a minanga |
kabidi kunyima kua munanga, |
kaayi balume badi baabanyina |
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kashiyi bibishi". Bwa1u ngondo |
Momu emu ke mudi bantu |
bakaji ne bana baabu nkasu ya |
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ewu ngutu munanga wenza, mvula |
bakuatshila madimi. Bisosa |
kudima naayi. Tudi tumubikila |
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kayi uloka to. Bia mu madimi bidi |
bituadija kumena. Meeshi atuadija |
kabidi ne: ngondo muisaatu. |
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biuma ne tshinyunya. |
kumueneka. |
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TSHISANGA-NKASU |
LUMUNGULU |
KABALA-NSHIPU |
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. (Avril) |
(Mai) |
(Juin) |
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Ngondo wa budimi ani Kasanga- |
Kunyima kwa bantu bamana: |
Mushipu waabadi. Tushika tukaadi |
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Nkasu : pajiki madimi badi |
kudima, badi bindila bua kumona |
tubanga, Tudi tumubikila pende ne: |
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babumba nkasu muaba umwe bua |
muyaya bivuabo bakuna. Badi |
ngondo muüsambombo. |
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kuyilama biakane. |
biimana kamungulu bündila bya pa |
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Tudi tumubikila kabidi ne: ngondo |
madimi bua kumona mudibio bipia. |
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muinaayi. . |
Tumubikila kabidi ngondo |
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muitanu |
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KASHIPU- |
TSHIMUNGU WA |
KABITENDA |
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MPUMPUMPU |
MASHIKA |
(Septembre) |
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(Juillet) |
(Août) |
Ngondo udi bitènda bifuma. |
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Mashika makola atwâdiji. |
Tukaadi munkatshi mwa mashika |
Tumubikila kabidi se ngondo wa |
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Mpumpumpu mmumwe ne |
makola. Dîna dya Tshimungu |
tshiteema. |
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ngelekejelu wa tshipèpela, |
ndyumukila ku difwanyikija dya |
.' |
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.- |
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nangananga butuku, padi mitôyi |
mukungulu wa mashika ne wa |
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kayitshiyikn, ne patsbàtshà, |
nyama wa Tshimungu. Tudi |
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mpaditshi tshiumvwika ne mwaadi |
tumubikila pende sengondo wa |
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awu. Tudi tumubikila kabidi se |
muandamukulu. |
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ngondo wa muandamuteketa. |
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KASWA-MANSENSA |
KASWABANGA |
TSHISWA-MUNENE |
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(Octobre) |
(Novembre) |
(Décembre) |
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Bu mudi dina diamba, ngondo |
Batu basanzulwila kabidi ngondo |
Ngondo udi nswa ifuma ya bungi. |
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ewu ke utu mansensa afuma, |
ewu bamba ne : Il Kamwanga |
Tumubikila kabidi se : ngondo wa |
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Turnubikila pende se ngondo wa |
Bikunda". Bwalu, ngondo ewu utu |
dikumi ne muibidi. |
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dikumi. |
. wa nzala ya bungi. Ngutu bakaji |
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ba bikûnda banyema nzala baya ku |
TSHONDO |
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maabu. Dîna diende dikuabo didi: |
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ngondo wa dikumi ne umwe . |
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